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Les quatre réponses du système nerveux au stress : fight, flight, freeze et fawn

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Nous parlons souvent du stress comme d’un état psychologique : tension, anxiété, agitation. Mais biologiquement, le stress est d’abord un processus de survie. Il ne vient pas d’un excès d’émotions ; il vient d’un corps qui tente de se protéger.


Chaque être humain, quel que soit son âge ou son histoire, dispose d’un répertoire instinctif de réactions que le système nerveux déploie lorsqu’il perçoit une menace. Ces réactions ,fight, flight, freeze et fawn ne sont pas des choix conscients. Elles sont automatiques, nées de millions d’années d’évolution, programmées pour maximiser nos chances de rester en vie.

Le cerveau ne commence pas par “penser” au danger : il le ressent.
En une fraction de seconde, l’amygdale envoie un signal d’alerte au tronc cérébral ; les glandes surrénales libèrent l’adrénaline ; la respiration s’accélère, les muscles se contractent. Le corps entre dans un état de mobilisation totale : il faut agir.
Mais ce qui détermine la forme de cette action dépend du contexte, de la mémoire, de la possibilité ou non d’échapper à la situation. C’est cette intelligence adaptative, non consciente, mais extraordinairement fine, qui choisit la réponse la plus susceptible d’assurer la survie.

Parfois, la stratégie choisie est la lutte (fight). Le corps se redresse, la mâchoire se serre, les muscles se tendent. L’énergie monte en flèche ; tout l’organisme se prépare à repousser ce qui menace. Cette réaction, souvent jugée négative, n’est pourtant qu’une tentative du système de retrouver du pouvoir : le corps dit simplement « je veux survivre ».
Lorsqu’elle persiste après coup, la lutte devient colère chronique, irritabilité, tension musculaire. Elle n’est plus une force de protection mais un réflexe non régulé. Le travail neuro-somatique consiste alors non pas à “calmer la colère”, mais à enseigner au corps qu’il n’a plus besoin de se battre pour exister.

D’autres fois, la stratégie est la fuite (flight). Le système sympathique active les muscles des jambes ; la vision s’élargit pour repérer une issue ; l’énergie cherche une direction. Cette réaction est vitale : c’est elle qui permet d’éviter un accident ou de sortir d’une situation oppressante.
Mais lorsqu’elle devient le mode de fonctionnement habituel (agitation permanente, incapacité à s’arrêter, peur du vide dès qu’on ralentit), elle épuise le corps.
Un système nerveux entraîné à la régulation apprend à sentir cette montée d’énergie et à la laisser redescendre : bouger, respirer, puis signaler au cerveau que la course est terminée.

Quand ni la lutte ni la fuite ne semblent possibles, le système entre dans l’immobilisation protectrice (freeze). Le tronc cérébral prend le relais, le cœur ralentit, la respiration devient fine, la conscience se contracte.
C’est une sorte de mise en veille, un gel physiologique destiné à économiser l’énergie et à réduire la douleur.


Ce mécanisme, salvateur lors d’un choc ou d’un danger extrême, devient problématique lorsqu’il se répète en dehors du danger. Le corps se sent “absent”, coupé de lui-même, comme s’il fonctionnait au ralenti. On peut y voir une forme d’auto-protection : le cerveau préfère ne rien sentir plutôt que de souffrir encore.
La sortie du freeze ne se fait pas par la force, mais par la douceur : micro-mouvements, sensations de chaleur, respiration lente, contact avec le sol. Le système doit être rassuré avant d’être réactivé.

Enfin, il existe une quatrième réponse, longtemps ignorée : le fawn, ou réponse de soumission relationnelle.
Lorsqu’une menace vient d’un autre être humain, un parent, un partenaire, une figure d’autorité, et qu’il n’est ni possible de fuir ni de lutter, le corps choisit une stratégie sociale : plaire, apaiser, s’adapter pour maintenir le lien.


C’est une forme d’intelligence émotionnelle forgée dans la peur : si je reste agréable, je resterai en sécurité. Cette réponse, très fréquente chez les personnes empathiques ou hypersensibles, crée une tension paradoxale : le corps veut se protéger tout en restant disponible pour l’autre.
J’ai consacré un article complet à ce sujet : “Besoin de plaire, sacrifice : la réponse au stress de fawn”  dans lequel j’explore en profondeur cette dynamique, son origine et les voies de guérison possibles.

L’important est de comprendre que ces quatre réponses ne sont pas des dynamiques qui se déclenchent contre nous, mais des mécanismes d’adaptation.
Elles ne disparaissent jamais totalement ; elles s’affinent, se régulent, s’assouplissent.
Un système nerveux sain ne reste pas bloqué dans une seule réaction : il passe de l’activation à la détente, du mouvement au repos, selon les besoins du moment.
C’est cette fluidité, cette capacité à changer d’état sans se figer, qui signe la véritable régulation.

En Intelligence Neuro-Somatique©, nous ne cherchons pas à éliminer le stress, partie intégrante de nos vies, mais à rétablir le dialogue entre le corps et le cerveau. Nous enseignons au système nerveux qu’il n’a plus besoin de choisir la survie en permanence.


Par la perception, le mouvement, la respiration, il découvre qu’il existe une autre option : la sécurité. Et c’est là que commence la guérison : lorsque le corps reconnaît qu’il n’a plus à se défendre pour vivre.

 

Ce que le cerveau cherche vraiment : la sécurité

Au fond, toutes les réponses du système nerveux, qu’il s’agisse de la lutte, de la fuite, du figement ou de la soumission, ne sont que des variations d’un même mouvement intérieur : la recherche de sécurité.


Le corps humain n’est pas conçu pour le confort, mais pour la survie. Son unique question, à chaque instant, est : suis-je en sécurité maintenant ? Et cette question ne passe pas par le mental. Elle s’exprime à travers un processus automatique et inconscient qu’on appelle la neuroception, terme introduit par Stephen Porges, le fondateur de la théorie polyvagale.

La neuroception, c’est cette capacité du système nerveux à évaluer son environnement et les signaux internes du corps, pour déterminer s’il peut s’ouvrir, se fermer ou se protéger. C’est une fonction biologique, pas un raisonnement. Le cerveau évalue la posture d’une autre personne, la tonalité d’une voix, la luminosité d’une pièce, le rythme d’une respiration, avant même que la conscience ne formule une pensée.
Autrement dit, nous ne décidons pas de nous sentir en danger ou en sécurité : c’est notre système nerveux qui le décide pour nous.

Lorsqu’il perçoit des signaux de sécurité comme un visage détendu, un regard stable, une voix douce, un rythme respiratoire calme, il active les circuits du nerf vague ventral, la branche du système parasympathique associée au lien social, à la détente et à la créativité.
Mais au moindre signal ambigu, le système nerveux bascule vers la survie : il réactive les voies sympathiques (fight, flight) ou dorsales (freeze, fawn).
Cette bascule peut se produire des dizaines de fois par jour, souvent sans que nous en ayons conscience. Elle explique pourquoi certaines personnes semblent toujours “sur le qui-vive”, prêtes à se défendre ou à s’effondrer, alors que rien, en apparence, ne le justifie. Leur corps a simplement appris à voir le monde comme dangereux, même lorsqu’il ne l’est plus.

Ce réflexe trouve souvent son origine dans le passé. Un enfant ayant grandi dans un environnement imprévisible ou émotionnellement instable apprend à associer la proximité, la colère ou même le silence à la menace.
Des années plus tard, son système nerveux continue de lire ces signaux à travers le même prisme.
Ce n’est pas un choix, c’est une mémoire physiologique.
Le cerveau ne distingue pas le souvenir de la menace réelle : il répond à la perception de danger, pas à la réalité objective. C’est pourquoi certaines personnes se figent devant un conflit mineur, d’autres s’agitent ou cherchent à plaire : leur système nerveux répète un scénario ancien pour tenter de retrouver un sentiment de sécurité.

Comprendre cela transforme radicalement notre rapport au stress. Il ne s’agit plus de “gérer” ses émotions ou de “maîtriser” ses réactions, mais de rééduquer la perception du danger.
Le travail de régulation consiste à réentraîner la neuroception : apprendre au corps à reconnaître la sécurité quand elle est présente, à la ressentir, à l’intégrer. Ce processus ne peut pas être intellectuel ; il passe par les sens, par la respiration, par la lenteur.
La sécurité est une sensation, pas une idée.

Dans une approche neuro-somatique, on explore cette reprogrammation à travers des entrées sensorielles précises. Le système visuel, par exemple, envoie au cerveau des informations essentielles sur l’environnement : un regard périphérique, ample et curieux signale la détente, alors qu’un regard fixe et étroit est interprété comme une alerte.


La respiration joue un rôle tout aussi central : une expiration longue stimule le nerf vague ventral, indiquant que le danger est écarté.
Même la posture ou le ton de la voix participent à cette communication silencieuse entre le corps et le cerveau. En modifiant ces signaux, on peut changer la lecture interne du monde, et donc la réponse du système nerveux.

Dans ce cadre, la régulation n’est plus une recherche de calme mais une restauration de flexibilité.
Un système nerveux en santé ne reste pas détendu en permanence ; il sait s’activer et se désactiver selon le contexte. Il se contracte, se relâche, se mobilise, puis revient à la base de sécurité. C’est cette capacité à changer d’état sans se bloquer que l’INS cultive.
Et c’est ce qui distingue la véritable régulation d’une simple relaxation : le but n’est pas de “rester zen”, mais d’apprendre au système à faire confiance à ses transitions.

Ainsi, la question n’est plus “comment éliminer le stress ?”, mais “comment redonner au système nerveux la preuve qu’il peut traverser le stress sans se perdre ?”. C’est la clé de toute transformation durable.
Quand le cerveau reconnaît la sécurité, les muscles se détendent sans effort, la respiration s’ajuste d’elle-même, la pensée devient plus claire. La régulation émerge spontanément, comme une conséquence naturelle de la perception juste.

C’est à ce moment-là que les pratiques neuro-somatiques deviennent de véritables leviers de changement. Elles ne cherchent pas à contraindre le système, mais à l’éduquer.
À travers la répétition d’expériences sensorielles simples comme la respiration consciente, les micro-mouvements, le repérage dans l’espace, le dialogue entre vision et posture ; le corps réapprend à reconnaître les signaux de sécurité.
Petit à petit, les réflexes de lutte, de fuite, de figement ou de soumission perdent leur nécessité. Le système nerveux n’a plus besoin de se défendre. Il peut alors redevenir ce qu’il est fondamentalement : un organe d’exploration, de lien et de création.

 

De la survie à la régulation : reprogrammer les réponses de stress

Comprendre le stress ne suffit pas à le transformer.


On peut tout savoir de la théorie polyvagale, des hormones ou du cortex préfrontal, et pourtant continuer à réagir comme si chaque imprévu était une menace. C’est que ces réponses de survie ne se désactivent pas par la connaissance, mais par l’expérience répétée de la sécurité.
Autrement dit : tant que le corps ne l’a pas senti, le cerveau ne peut pas y croire.

Reprogrammer le système nerveux, c’est lui offrir de nouvelles expériences sensorielles qui contredisent, peu à peu, la mémoire du danger.
On ne “pense” pas sa régulation, on l’entraîne.
C’est tout le principe de l’Intelligence Neuro-Somatique©, et ce qui en fait une discipline qui se distingue naturellement des autres : une pédagogie du corps, où l’on apprend à restaurer la flexibilité physiologique perdue.

Cette rééducation s'orchestre à travers le mouvement, qui est la vie.


Les protocoles INS utilisent des séquences spécifiques, adressées à chacun des systèmes sensoriels, et qui sont parfois à peine visibles : un balancement du poids du corps, une rotation du regard, une stimulation d'un nerf.
Ces gestes, loin d’être anecdotiques, réactivent les circuits sensoriels profonds (proprioception, vestibulaire, intéroception) qui servent de base à la régulation. Ils restaurent la communication entre les différentes couches du système nerveux, du tronc cérébral au cortex, et redonnent au corps le pouvoir de choisir sa réponse.

Ce processus ne cherche pas à empêcher l’activation, mais à permettre le retour. Un système nerveux régulé sait se mobiliser puis se détendre. Il peut entrer en fight ou en flight lorsqu’il le faut, puis revenir à la sécurité dès que le contexte le permet. Cette oscillation, que l’on appelle parfois “vague vagale”, est le signe d’une résilience retrouvée.
La régulation n’est donc pas un état figé, mais un mouvement d’adaptation vivant.

Au fil des semaines, quelque chose change subtilement.
Le stress ne disparaît pas, mais il cesse d’envahir.
Les réactions ne s’emballent plus aussi vite ; les émotions deviennent plus nuancées ; la fatigue diminue.
Ce qui était réactif devient réceptif. Le système nerveux, autrefois enfermé dans la défense, retrouve son rôle premier : percevoir, créer, interagir.

La transformation la plus profonde se joue souvent dans la relation à l’autre.
Lorsqu’un corps est régulé, il devient un signal de sécurité pour ceux qui l’entourent. La voix se fait plus posée, le regard plus stable, la présence plus ancrée. Les circuits du nerf vague ventral, responsables de la connexion sociale, transmettent inconsciemment ce message : “tu peux te détendre, tu es en sécurité ici.” C’est ce qu’on appelle la co-régulation ; un phénomène biologique par lequel deux systèmes nerveux s’ajustent mutuellement.
C’est aussi ce qui rend la régulation contagieuse : un seul corps calme peut apaiser tout un environnement.

Reprogrammer les réponses de stress, c’est finalement enseigner au corps qu’il n’a plus besoin de choisir entre contrôle et effondrement. Qu’il peut s’appuyer sur la lenteur, sur le souffle, sur la conscience des appuis.
Que la sécurité n’est pas un événement extérieur, mais un état interne que l’on cultive.

Le but n’est pas d’éteindre les réactions de fight, flight, freeze ou fawn, mais de leur redonner leur juste place : des options, non des prisons. La lutte devient force, la fuite devient mouvement, le freeze devient repos, et le fawn redevient empathie.
Le corps retrouve sa palette complète d’expressions, et donc, sa liberté.

C’est là que réside la véritable puissance de la régulation neuro-somatique : elle ne cherche pas à réparer un passé, mais à rééduquer le présent. Elle apprend au système nerveux à reconnaître que la vie, malgré ses imprévus, ne constitue plus une menace.
Et quand cette vérité s’installe dans le corps, la paix intérieure cesse d’être un idéal : elle devient un réflexe.

 

Conclusion – Le retour à la sécurité

Les quatre réponses du stress  : fight, flight, freeze et fawn sont les gardiennes silencieuses de notre survie, des stratégies mises en place à des moments où le danger semblait inévitable.
La régulation neuro-somatique nous apprend à faire de ces réflexes automatiques des voies de conscience, à transformer les défenses en dialogue, la tension en présence.

Lorsque le corps réapprend la sécurité, il ne s’agit pas de redevenir “calme”, mais de redevenir vivant.
Un système nerveux régulé ne fuit pas les émotions : il sait les traverser sans s’y noyer.
Il ne s’effondre plus dans la peur ni ne s’épuise dans la lutte.
Il bouge, respire, écoute, s’ajuste.
Et dans cet ajustement, la vie redevient fluide.

La paix intérieure n’est donc pas un état figé, c’est une compétence physiologique, un apprentissage biologique que tout être humain peut retrouver.
L’Intelligence Neuro-Somatique© nous enseigne que cette paix ne s’obtient pas par le contrôle du mental, mais par la rééducation du corps.
C’est là que commence la vraie liberté : quand le système nerveux n’a plus besoin de se défendre pour se sentir en sécurité.

 

 

 


❓FAQ – Les réponses du système nerveux au stress

Quelles sont les quatre réponses du système nerveux au stress ?

Le système nerveux dispose en réalité de quatre stratégies de survie : fight (lutte), flight (fuite), freeze (immobilisation), fawn (soumission relationnelle) et flop (l'effondrement). On les appelle aussi les 5 F. 
Elles sont automatiques et visent à assurer la sécurité du corps face à un danger perçu.


Pourquoi ces réactions persistent-elles après le danger ?

Parce que le cerveau ne réagit pas à la réalité, mais à la perception du danger.
Quand la neuroception reste bloquée sur un mode “alerte”, le système nerveux continue d’activer ces réponses même en l’absence de menace réelle.


Peut-on “désactiver” le stress ?

Non puisque le stress fait partie de nos vies et qu'il est aussi important pour le développement de notre résilience. Il fait stress fait partie du fonctionnement normal du système nerveux.
L’objectif de la régulation n’est pas de supprimer ces réponses, mais de rétablir la flexibilité : la capacité à s’activer et à se détendre selon le contexte.


Comment la régulation neuro-somatique agit-elle sur le stress ?

Elle agit en rééduquant la perception.
Par la rééducation des systèmes sensoriels, le corps envoie au cerveau de nouveaux signaux de sécurité.
Avec le temps, la neuroception se recalibre, et le système nerveux apprend à répondre différemment.


Quelle est la différence entre thérapie et régulation neuro-somatique ?

La thérapie explore le sens, les émotions, les récits.
La régulation neuro-somatique explore le corps, là où ces récits s’impriment.
Elles ne s’opposent pas : elles se complètent.
Mais la transformation devient durable lorsque le système nerveux apprend à se sentir en sécurité ici et maintenant.


Peut-on guérir complètement d’un stress chronique ?

Oui, dans le sens où le système nerveux peut retrouver sa plasticité.
Mais guérir ne signifie pas “ne plus jamais se sentir stressé”.
Cela veut dire : sentir, réagir, se réguler – sans rester bloqué dans la survie.


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Cet article est à visée éducative et informative.
Il ne remplace pas un avis médical ni un suivi thérapeutique.
Si vous ressentez des symptômes persistants de stress ou d’épuisement, consultez un professionnel de santé qualifié.

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